Pratiques de la philosophie en Tunisie
1La philosophie appartient à la culture. Son actualité, son histoire et ses problèmes sont toujours articulés aux institutions qui la rendent possible et praticable. La reconnaissance de la philosophie comme pratique intellectuelle nécessaire et positive n’a pas toujours été une affaire facile et évidente. Certes, le discours philosophique a pu être reconnu comme expression ultime de la culture dans certains pays occidentaux mais son développement n’a pas été le même sous d’autres cieux. Les historiens de la philosophie semblent être restés prisonniers du modèle de pensée hégélienne qui considère que la philosophie a vécu durant sa période orientale dans un état d’errance et de somnolence et qu’elle ne s’est réveillée de sa divagation qu’avec son retour en Occident [1]. Cette manière de considérer l’histoire des idées reste encore dominante aujourd’hui. Il n’y a qu’à consulter les manuels scolaires et les différentes histoires qui se font de la philosophie pour se rendre compte de la minimisation de la « parenthèse » arabe dans le panorama général de la pensée humaine ; le même sort est dédié à la pensée chinoise, indienne ou africaine.
2Cette vision sectaire de l’histoire de la pensée humaine souffre d’une carence majeure : celle d’occulter la réalité des enjeux autour desquels se forment les positions philosophiques, qu’elles soient rationalistes ou autres, aussi bien en Orient qu’en Occident. Elle ne se soucie pas trop des positions culturelles au sein desquelles se font et se défont les interrogations philosophiques. En effet, la philosophie a une longue histoire en Occident, elle a ses symboles, ses périodes fastes, ses victoires et ses échecs. L’histoire des idées dans le monde arabe et musulman est tout autre. C’est la raison pour laquelle le monde arabe n’a pas encore eu le temps de se réapproprier la philosophie et de la réintégrer dans le champ de ses interrogations intellectuelles. Les problèmes que pose la modernisation de la vie sociale, économique et politique nécessitent l’adoption d’une vision critique capable de renouveler les paradigmes dominants afin d’assurer une ouverture réelle du monde arabe et musulman. Refaire sienne la philosophie est dans ce sens le chemin royal pour réaliser la conversion de ce monde à la modernité. Il pourra ainsi redevenir un partenaire accepté dans la grande discussion qui se tient dans la cité du savoir mondial.
3En réalité, l’introduction de la philosophie dans le monde arabe a été accompagnée par de grands débats. Des textes grecs, syriaques et sanscrits sont alors traduits en arabe par des traducteurs illustres comme Hunayn Ibn Ishâq, Thabit Ibn Qurra et Ibn Muquaffa’. Ce mouvement de traduction a été en grande partie impulsé par un souverain éclairé, Abdul Allah Al-Ma’mun (septième calife abbasside), fondateur de l’Académie Beît El Hikma construite vers l’an 815. Un nouveau logos voit le jour dans une culture déjà fortement imprégnée par le Kalem (théologie rationnelle), le Fikh (droit religieux) et le Tefsir (exégèse). Au discours religieux s’ajoute une nouvelle rationalité qu’introduit la philosophie. Un nouvel appareillage intellectuel – la logique – offre à la théologie un outil théorique efficace lui permettant de se repenser elle-même selon de nouveaux critères. Mais le plus important est que le Logos autonome de la philosophie a introduit dans le monde islamique de nouveaux modèles scientifiques comme la géométrie, l’astronomie et la médecine.
4Du xive au xixe siècle, le monde arabe sombre dans un sommeil dogmatique où la philosophie est interdite et beaucoup de ses livres brûlés. C’est la raison pour laquelle la division historique qui fait du Moyen-Âge occidental une période de décadence et d’enclavement et celle du XVIe et XVIIe, une période de renaissance et d’épanouissement, n’est pas valable pour le monde arabe qui semble encore vivre une histoire déterminée par des paradigmes différents de ceux du monde occidental.
5L’ignorance de cet état de fait constitue probablement là l’une des raisons essentielles du grand nombre de malentendus qui continuent à diviser l’Orient et l’Occident. Ce dernier part en guerre contre un Orient virtuel qu’il prétend connaître et l’Orient veut être sélectif dans ses choix et s’imagine qu’il est possible d’adopter la technique de l’Occident sans adapter la pensée qui l’a produite ! Ces malentendus sont en réalité le signe d’une absence d’ouverture et de dialogue. Elles sont surtout le résultat d’une minimisation de la pensée de ceux qui ont été un pont entre nos deux mondes tels qu’Ibn Sina (Avicenne), Ibn Maimoun (Maimonide), Ibn Rushd (Averroès), Montesquieu, Voltaire et autres penseurs des Lumières.
Les deux grands courants de la pensée arabe contemporaine
6Du côté oriental, en schématisant un peu, je dirais que deux courants de pensée ont marqué les études philosophiques arabes contemporaines.
7Le premier courant est celui des conservateurs qui ont développé des recherches surtout dans le domaine de la philosophie islamique.
8Le deuxième courant est celui des modernistes qui, bien qu’ils soient très différents quant à leur vision du monde, s’accordent à critiquer la métaphysique.
9I) En réalité, l’intérêt pour la philosophie arabe et islamique ne conduit pas nécessairement au conservatisme et au fidéisme. Cette spécialité nous a donné un grand nombre de salafistes, de soufis et de spiritualistes mais aussi de rationalistes notables [2]. Toutefois, c’est un fait patent que la plupart des fidéistes du monde arabo-islamique sont des spécialistes de la pensée islamique. Pour départager les diverses orientations de la pensée islamique, disons que l’on peut y trouver deux tendances :
10La première est formée par les rationalistes, et spécialement les averroïstes dont certains développent une conception de l’histoire de la philosophie très consciente de la nécessité d’inscrire les questions philosophiques dans la longue durée. Évidemment, cette option de lecture n’est pas opposée à l’analyse méticuleuse des textes que nécessitent la micro-histoire et tout travail de spécialisation. Mais étant donné qu’Ibn Rushd est pratiquement le seul philosophe arabe à avoir eu des adeptes qui ont formé une école occidentale portant son nom, il est donc logique pour un averroïste [3] d’être sensible à l’aspect génétique des idées et à leur intégration dans un processus d’évolution qui tient compte de la migration des concepts et de leur transformation d’un champ culturel à un autre. L’averroïsme latin est donc analysé comme une forme d’ouverture et d’échange porteur de valeurs de dialogue et de circulation du savoir.
11Mais à côté de ces rationalistes, une nouvelle tendance de la recherche épistémologique s’est développée depuis les années soixante-dix. Elle ne concerne pas seulement la philosophie islamique mais tient compte de la pensée islamique dans son ensemble. Le propre de ces recherches épistémologiques est d’articuler les problématiques de la philosophie arabe et islamique aux recherches scientifiques. Ces études s’inscrivent la plupart du temps dans le cadre des travaux qui se font dans l’histoire des sciences. Ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas là d’une démarche strictement réflexive mais d’une analyse qui tient compte de la nature du savoir, des textes, des expériences, des faits historiques ainsi que des valeurs épistémologiques qui sont à la fois à l’origine des œuvres étudiées et des recherches entamées [4]. Toutefois, quoique ces recherches soient essentielles au renouveau de la pensée arabe, leurs adeptes sont très minoritaires, ils ne bénéficient d’aucun soutien réel de la part des divers pays arabes et ne comptent que sur leur bonne volonté et celle quelquefois des organismes scientifiques des pays occidentaux !
12La deuxième orientation prise par les chercheurs dans le domaine de la philosophie islamique est formée par les fidéistes [5]. Et bien que les thèses soutenues par les uns et les autres soient assez variées, il semble que la plupart d’entre eux utilisent un modèle d’explication du rapport de l’Orient à l’Occident qui rend fragile toute explication rationnelle. En effet, l’une des prémisses essentielles de la lecture fidéiste est celle de considérer la différence entre les cultures et même leur opposition comme une évidence qui ne pose aucun problème. C’est une prémisse de départ et un axiome de base.
13II) Le second courant dominant dans le monde arabe et musulman dit moderniste concerne en réalité un grand nombre de sensibilités différentes, allant de l’intérêt pour les études herméneutiques [6] jusqu’aux écoles positivistes [7] et marxistes [8] et à la réflexion sur le personnalisme. Ces divers courants s’accordent à faire de la critique de la métaphysique et du fidéisme la cheville ouvrière de leur système. La thèse majeure défendue par la plupart des modernistes arabes est celle de la nécessité de procéder à une coupure totale avec le passé métaphysique et théologique de la culture arabe et de réaliser une relecture ou plutôt une refonte de la tradition arabe afin de se mettre au diapason des exigences de la modernité et réaliser ainsi le saut salvateur vers le bien-être des peuples et leur liberté.
14L’université tunisienne fut créée en 1958. Un nouveau département de philosophie dirigé par Gérard Deledalle vit le jour en 1964. D’illustres professeurs de philosophie français tels que Jean Wahl, François Châtelet, Claude Drevet, Michel Foucault, Gérard Lebrun, Antonia et Philippe Soulez, René Verdenal, Jan Sebestic et Henri-Bernard Vergote ont été, avec des enseignants tunisiens tels que Abdelwahab Bouhdiba, Mahjoub Ben Miled, Abdelmajid Guannouchi et Fatma Haddad, les premiers à veiller à la formation de jeunes étudiants tunisiens. Ces premiers cadres tunisiens assurèrent par la suite la relève des enseignants français.
15En 1976, par réaction contre la tendance gauchisante de l’enseignement de la philosophie, le pouvoir politique de l’époque décida l’arabisation de cette matière. L’expérience de l’arabisation fut une mise à l’épreuve décisive. L’enjeu n’était pas simplement politique. Il s’agissait de ne pas transformer l’objectif louable de développer la pensée philosophique en langue arabe en une stratégie de la déconstruction de l’esprit rationnel et en une opposition à l’esprit des Lumières. Quelques années auparavant, les marocains ont arabisé l’enseignement de la philosophie. D’aucuns diraient que ce fut en réalité une islamisation de la discipline. En tout état de cause, les professeurs de philosophie des années soixante-dix avaient su sauver leur discipline en établissant un programme moderniste et des manuels scolaires qui ont pu maintenir l’idéal du rationalisme et des Lumières.
16Un rapide tour d’horizon des divers centres d’intérêts que l’on trouve dans les cinq départements de philosophie en Tunisie permet de rendre compte d’un fait patent : l’enseignement, la recherche et les divers écrits, principalement en langue arabe et en français, ne reproduisent pas l’opposition manichéenne dominante dans la plupart des pays arabes entre des traditionalistes attachés à la culture arabe et islamique dans sa vision fidéiste et des modernistes qui appellent à la déconstruction de la métaphysique. Des ONG comme la Société Tunisienne des Études Philosophiques avec ses diverses sections, la Société Tunisienne d’Esthétique et de Poétique, la Société Topiques ou encore la Société Tunisienne des Études sur le xviie siècle ont largement contribué à soutenir la présence de la philosophie dans la culture tunisienne. Cet effort est aujourd’hui soutenu par la création au sein des universités de plusieurs masters en philosophie et par la mise en place d’une dizaine d’unités de recherche et d’un laboratoire de philosophie.
17Certes, la reconnaissance de l’importance de la philosophie n’est pas partagée par tous les pays arabes et musulmans. Non seulement la philosophie reste assez mal perçue par l’opinion commune mais depuis quelques années, on assiste à une radicalisation des positions dogmatiques. Les quelques enseignants de philosophie qui donnaient des cours de morale, de logique ou d’histoire des sciences dans certains pays du Golfe sont renvoyés et leur enseignement supprimé. Des fatwas déclarent sur Internet que la philosophie islamique est dangereuse [9] et opposée à l’islam. Que dire alors de la philosophie moderne, enseignée en Tunisie et critique du fait religieux dans son ensemble!
18C’est dire que la philosophie en Tunisie jouit d’une conjoncture particulière, sinon exceptionnelle dans le monde arabe, par le fait historique et culturel d’une orientation moderniste et tournée vers l’Occident et par le fait d’un enseignement de qualité dispensé par des coopérants français et des Tunisiens. Afin de donner une idée générale sur l’état des lieux de la philosophie en Tunisie, on peut dire que les thèmes traités dans les écrits, les recherches et l’enseignement concernent des questions aussi variées que l’histoire de la philosophie, les études épistémologiques, les études de logique et l’analyse du langage, les études herméneutiques, les travaux dans le domaine de l’esthétique et les travaux portant sur la morale et la politique.
L’histoire de la philosophie
19Il est indéniable qu’un enseignement de la philosophie ne pourrait pas se faire sans un enseignement de son histoire. Or, dans les quelques pays arabes qui dispensent un enseignement de cette discipline, c’est souvent la philosophie antique et arabe qui est enseignée. En Tunisie, toutes les périodes de l’histoire de la philosophie sont représentées : philosophie antique, philosophie arabe et musulmane du Moyen Âge, philosophie de la renaissance de l’Âge classique, philosophie moderne française, allemande, anglaise et américaine. Ces diverses spécialités ont fait l’objet de plusieurs thèses et travaux universitaires.
Les études épistémologiques
20L’intérêt porté aux études épistémologiques dans les années soixante-dix et quatre-vingt ne relève pas d’un fait de circonstance. C’est au moment où l’arabisation de la philosophie a été décidée qu’un intérêt particulier a été accordé aux recherches épistémologiques, particulièrement celles de Gaston Bachelard dont les concepts philosophiques furent largement repris et vulgarisés par les manuels scolaires et les livres de vulgarisation qui les ont soutenus. Faire de la science l’objet de prédilection de la philosophie était pour les Tunisiens des années soixante-dix et quatre-vingt une manière d’obliger leurs collègues ayant eu leur formation au Moyen-Orient (en particulier en Iraq, en Syrie et au Liban) à faire leur conversion à la philosophie moderne d’une manière générale et à se poser le problème des mécanismes du progrès et de ses différentes modalités d’une manière particulière. Cela étant dit d’importants travaux ont été réalisés sur la question du tournant marqué par la révolution copernicienne et par des interrogations philosophiques qui l’ont accompagné.
Les études logiques et l’analyse du langage
21Vues les critiques apportées à la lecture bachelardienne, très peu informées de la réalité des études logiques, la quête philosophique devrait être une quête de sens. Or, les propositions ne peuvent avoir un sens que sous réserve d’exprimer « des données de sens ». C’est pourquoi, comme le dit Carnap : « tous les problèmes philosophiques ayant un sens appartiennent à la syntaxe » [10] puisque en effet, l’étude des expressions de la science constitue la science de la logique, du moins telle que la comprennent les membres du cercle de Vienne. Bon nombre des travaux réalisés dans le domaine de la logique sont réalisés autour de l’impact qu’a eu le cercle de Vienne sur la pensée philosophique actuelle soit pour en montrer l’importance, soit pour en montrer les limites. Russell et Wittgenstein tiennent ainsi une place de choix dans les études académiques, ce qui n’exclut évidemment pas la recherche sur d’autres philosophes de la modernité.
L’analyse herméneutique
22L’intérêt porté pour l’herméneutique s’inscrit dans la même quête de sens qui a commandé la recherche dans le domaine de la logique. La critique de l’illusion positiviste d’un maître et possesseur de la nature constitua le cheval de bataille de la nouvelle philosophie de la différence. La critique de la métaphysique est comprise alors comme le signe d’une véritable rénovation de la pensée philosophique. Cela explique peut-être l’intérêt, voire l’engouement des chercheurs tunisiens pour des penseurs comme Nietzsche, Heidegger, Merleau-Ponty, Sartre, Ricœur, Deleuze ou Foucault.
Les travaux portant sur l’esthétique
23L’esthétique occupe une place de plus en plus grande au sein de la culture d’une manière générale et dans l’ordre des intérêts philosophiques d’une manière particulière. C’est là l’un des aspects les plus saillants de la modernité. La place qu’occupent le goût et l’expression artistique dans la vie des individus donne à l’esthétique une dimension existentielle qui n’a pas manqué de faire l’objet de réflexions esthétiques les plus diverses. L’enseignement de l’esthétique s’est ainsi développé avec la multiplication des instituts de formation artistique et artisanale (aujourd’hui, on peut compter 9 instituts). La spécialité a d’abord été enseignée à l’institut des beaux-arts de Tunis ; dès les années quatre-vingt, un enseignement en esthétique fut dispensé dans le département de philosophie de Tunis, puis dans tous les autres départements de philosophie de la République mais il revient à Michel Foucault d’avoir, le premier, dispensé un cours sur l’histoire de l’art (la Renaissance et le baroque) en 1967.
Les travaux portant sur la morale et la politique
24Il est indéniable que la question de la normativité est centrale dans la philosophie contemporaine. Les travaux qui s’y attachent ne sont pas toujours liés à la recherche académique qui a lieu dans les divers départements de philosophie de la Tunisie. La nature des questions traitées pose le problème de l’engagement dans les débats actuels sur la justice, la démocratie et la liberté. La question de la religion musulmane et de sa place dans la vie morale, politique et sociale s’avère être des plus importantes pour les intellectuels aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle la question du rapport de l’islam à la modernité est souvent traitée dans la perspective d’un renouvellement de la culture. Et bien que les divers départements de philosophie aient choisi de laisser cette question au soin du département d’arabe qui est en même temps un département d’étude de la civilisation arabe et musulmane, il est indéniable que la réflexion philosophique, sociologique et anthropologique sur le fait religieux, et particulièrement sur le rapport de l’islam à la modernité et à la liberté constitue en Tunisie un pôle d’étude et de recherche particulièrement significatif. La tradition moderniste se trouve ainsi bien ancrée en Tunisie.
Notes
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[1]
Hegel: Leçons sur l’histoire de la philosophie, I, Gallimard, 1954, p.13.
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[2]
Tels que Chalbi Jmaîl, Farah Antoun, Ibrahim Madkour, Otman Amin, Mustapha Hilmi, Abu Al Ala Afifi, Taoufiq Taouil, Mohamed Abdel Hédi Abou Rida, Abdelrahman Badawi, Ziki Najib Mahmoud, Mahmoud Al Kacem, Mohamed Arkoun, Mohamed Al Abed Al Jabri, Mohamed Al Misbahi, Abdallah Al Aroui, Fathi Triki, Salem Yafout.
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[3]
Parmi les averroïstes arabes contemporains, citons les Tunisiens Abdelmajid Al Guannouchi, Mohamed Ali Halouani, Abdelraham Tlili, Ridha Zouari, Ferid Alibi et Mohamed Ali Al Kebsi.
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[4]
Parmi les chercheurs contemporains de cette histoire des sciences on peut citer l’illustre Rochdi Rached, Ahmed Jabbar, Abdelhamid Sabra, Georges Saliba, Muhsin Mahdi et les Tunisiens Ahmed Hasnaoui, Hatem Zgal, Mohamed Ali Halouani, Mohamed Ben Sassi.
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[5]
Ali Semi Al Nachar, Hasen Hanafi, Taha Abelrahman, ou Abu Yaareb al Marzouki.
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[6]
Abdelrahman Badawi, Moussa Wehbeh, Ismaïl Mossaddeq, Mourad Wahba.
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[7]
Zaki Najib Mahmoud, Ahmed Madi, Salama Moussa, Yascine Khalil, Asmi Islam, Mondhor al Kaoutar.
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[8]
Citons les Tunisiens Hmaid Ben Aziza et Mohamed-Cherif Ferjani.
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[9]
Le site www. islamweb. net comporte un ensemble de fatwas concernant la philosophie. Il s’agit des fatwas n° 15541 (À la question: « La philosophie est-elle interdite par la religion musulmane et quelle différence y a-t-il entre philosophie islamique et philosophie? » la fatwa répond: « Au total, il ne faut pas s’occuper de la philosophie, sauf pour ceux qui veulent montrer l’errance des philosophes et qui doivent être très prudents »). La fatwa n° 16115 déclare quant à elle qu’il n’y a aucun rapport entre la philosophie et l’islam. La fatwa qui concerne l’enseignement de la philosophie (n° 41733) prononce la même condamnation sans appel de la philosophie. Le site qui comporte une version française et anglaise ne donne aucune réponse lorsqu’on lui demande de rendre compte des trois fatwas citées ci-dessus.
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[10]
R. Carnap: Logische syntax der Sprache, Spinger-Verlag, Wien-New York, 1968, p.206.