État et crime. Extermination, intimidation, exclusion

1Traduit du portugais par Cristiano Fagundes
Quand Hitler envoya le télégramme 71 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, télégramme dans lequel il détaillait les ressources à détruire afin que la population allemande périsse en cas de défaite, cet envoi constitua l’apogée de toute une logique de l’État dans sa version triomphante, qui n’admet aucune erreur dans son projet de domination. L’ordre transmis par le télégramme eût-il été rigoureusement accompli, et le peuple allemand exterminé, cela aurait aboutit à une logique selon laquelle « seul le peuple vainqueur mériterait de vivre. Or, si un peuple n’est pas vainqueur, il doit cesser d’exister, n’étant pas digne de continuer d’exister ». Ce raisonnement, extrêmement sévère avec le peuple allemand de cette époque, nous fait imaginer ce qui aurait dû arriver aux autres peuples, vaincus et en infériorité absolue si le régime nazi et ses alliés avaient été vainqueurs. Ce n’est cependant pas d’un phénomène idéologique ou d’un fait historique particulier et situé qu’il s’agit, mais d’une technologie du pouvoir gérée au milieu du XVIIIe siècle, technologie qui avait pour objectif la règlementation de la population et que Foucault appelle « […] “biopolitique” de l’espèce humaine [1] ». Ce nouveau pouvoir fonctionnerait différemment au pouvoir de la souveraineté qui « […] faisait mourir et laissait vivre [2] », alors que « …maintenant apparaît un pouvoir que j’appellerais de régularisation, qui consiste, au contraire à faire vivre et à laisser mourir [3] ».

2Toutefois, une telle forme de gestion du pouvoir et de la vie ne s’exerce pas uniquement dans le sens de la conservation de la population et des travailleurs, et de la bienveillance envers eux. Dans Il faut défendre la société, Michel Foucault exprime son indignation à l’égard du fait que l’État moderne puisse éliminer sa propre population, ce qui contrarie ses objectifs et sa raison d’être : « Comment un pouvoir comme celui-là [le bio-pouvoir] peut-il tuer, s’il est vrai qu’il s’agit essentiellement de majorer la vie, d’en prolonger la durée, d’en multiplier les chances, d’en détourner les accidents ou bien d’en compenser les déficits ? Comment, dans ces conditions, est-il possible, pour un pouvoir politique, de tuer, de réclamer la mort, de demander la mort, de faire tuer, de donner l’ordre de tuer, d’exposer à la mort non seulement ses ennemis mais même ses propres citoyens ? Comment peut-il laisser mourir, ce pouvoir qui a essentiellement pour objectif de faire vivre [4] ? »

3Pour Foucault, l’histoire de la raison dans les trois derniers siècles, l’exposition des progrès des différentes technologies du pouvoir comprend celle des différentes techniques successives du contrôle des subjectivités et des populations, ce qui fait du raisonnement politique une étrange et problématique conquête du champ social-historique. Nous vivons tous des temps d’effrayants excès de pouvoir politique, qui s’accompagnent de génocides et d’éliminations d’une extrême violence. Et au XXe, en pleine modernité. Foucault cite l’exemple du fascisme et du stalinisme comme autant de pathologies du pouvoir, puisque des crimes terribles ont été commis par ceux-ci, tout en soulignant avec beaucoup de pertinence que « le fascisme et le stalinisme ont utilisé et étendu des mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Non seulement cela, mais, malgré leur folie interne, ils ont, en large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique [5] ». Cette rationalité politique, assistée par des connaissances techniques et scientifiques, a déployé les modes d’élimination les plus variés, à différentes échelles, par des pratiques qui vont de la guerre au mépris de ceux qui ne sont pas protégés par la sécurité sociale, cette articulation intervenant dans les champs les plus variés de l’intervention sociale, tels que les champs juridiques, médicaux, militaires, et ainsi de suite, dès lors qu’une forme quelconque de contrôle, d’extermination et d’exclusion est mise en branle.

4Pour Foucault, le rôle de la philosophie était et est encore celui d’empêcher que la raison excède les limites, même si le pouvoir d’intervention de la philosophie est dérisoire. La bureaucratie et les camps de concentration, avec tout leur appareil techno-scientifique, avec toutes les compétences fonctionnelles à leur service, font la preuve définitive de l’excès de rationalité de notre époque. Toutefois, le travail critique de la philosophie n’est ni d’ordre moral, comme s’il s’agissait de réfuter l’emploi de la rationalité au nom des valeurs humaines, ni de parvenir à contester le pouvoir de la raison au nom d’un champ hors-rationnel. En somme, il ne revient pas à la philosophie de faire la critique de la totalité sociale et de la rationalité qui gère le monde socio-politique, considéré comme totalité ; la critique philosophique nous permet plutôt, essentiellement, de voir comment, à partir de l’analyse historique de la vie sociale, de ses champs « minoritaires » et particuliers, « nous nous sommes retrouvés prisonniers de notre propre histoire [6] ».

5Notre hypothèse centrale concerne deux idées séminales présentées dans Sécurité, territoire, population : elle soutient que la gouvernementalité et le coup d’état, malgré les apparences, ne sont pas antagoniques. Le sens de l’argumentation de Foucault est très clairement construit : depuis la fin du XVIIe, un nouvel âge du pouvoir commence, qui remplace l’âge de la souveraineté. Ce nouvel âge introduit la gouvernementalité comme technique de pouvoir, dont la principale fonction est de gérer et d’administrer la population, d’opérer la réglementation des activités économiques, ainsi que l’articulation et le planning stratégique de la vie socio-économique. Pour la souveraineté, en revanche, l’axe le plus important est la volonté et la ruse du souverain dans l’art de la domination des citoyens. Avec la gouvernementalité, le monde démocratique, construit à partir de la décision populaire et appuyé sur les lois, serait, selon Foucault, un monde de gestion des intérêts de la population considérée en tant que catégorie abstraite. Tout serait lisse et serein si l’idée du coup d’État, entendu en tant qu’initiative et action prise par l’État lui-même [7], n’entrait pas en jeu. Le coup d’État est l’intervention violente menée par l’État sur les individus, les groupes et la population, intervention qui n’admet ni contestation ni limitations. Il éclate lorsque les règles du jeu politique se trouvent menacées et annulées. C’est à ce point limitrophe qu’a lieu le coup d’État.

6D’après le philosophe français, appuyé sur le théoricien Naudé du XVIIe, le coup d’État est « …d’abord, un suspens, une mise en congé des lois et de la légalité. Le coup d’État, c’est ce qui excède le droit commun [8] ». Comme on peut l’observer, l’État dans son exercice rationnel et gestionnaire des institutions, devrait avoir un caractère absolument administratif ; s’attribuant, pourtant, une figure complètement différente, lorsque cela lui convient : « …lorsque la nécessité l’exige, la raison d’État devient coup d’État et, à ce moment-là, elle est violente. Violente, c’est-à-dire qu’elle est obligée de sacrifier, d’amputer, de faire du tort, elle est amenée a être injuste et meurtrière [9] ». Une telle violence, d’autre part, est et doit être théâtrale [10], non seulement pour avoir un impact, mais aussi pour démontrer que son intervention est durable ou irréversible. En effet, « …le coup d’État est violent. Or, comme le coup d’État n’est rien d’autre que la manifestation de la raison d’État, nous arrivons à cette idée qu’il n’y a aucune antinomie en ce qui concerne l’État, du moins entre violence et raison. On peut même dire que la violence de l’État, ce n’est rien d’autre que la manifestation irruptive, en quelque sorte, de sa propre raison ». Finalement, donc, l’idée du coup d’État est inhérente à l’État et c’est pour cela que l’expression « Terrorisme d’État » se justifie ; elle nomme la violence de l’État vis-à-vis de sa population. [11]

7Les relations de pouvoir et les techniques de contrôle mises en place au temps de la biopolitique s’appliquent aux populations comme aux individus, et les luttes politiques interviennent à l’échelle macropolitique comme à l’échelle micropolitique, ayant comme point limitrophe la violence innommable des coups d’État. En conséquence, l’opposition entre gouvernementalité (gestion) et coup d’État (violence) peut être simplement rhétorique, et cela nous enseigne que la politique dans la modernité entraîne et accepte des « …violences comme étant la forme la plus pure de la raison et de la raison d’État [12] ». La violence est à la racine et au cœur de la rationalité politique et la tendance au génocide et à l’extermination est un fait irréfutable du présent historique. L’État et le crime d’État, le Terrorisme d’État, sont la manifestation même de la raison d’État. Ils cohabitent dans l’interface paradoxale entre légalité et violence.

8Nous pouvons alors indiquer quelques pratiques d’extermination, d’intimidation et d’exclusion, en suivant une indication suggestive puisée dans le texte « Le sujet et le pouvoir » de 1982 [13], d’après lequel le pouvoir de l’État est à la fois totalisateur et mondialiste. « Jamais, je crois, dans l’histoire des sociétés humaines – et même dans la vieille société chinoise, – on n’a trouvé à l’intérieur des mêmes structures politiques, une combinaison si complexe de techniques d’individualisation et de procédures totalisatrices [14] ». Mentionnons alors, pour chaque cas, un aspect macropolitique et un aspect micropolitique. Certes, l’apogée du Terrorisme d’État ne consiste pas, et ceci est déjà très connu, dans l’élimination des indésirables [15], des parties de la population devenues ou qui peuvent devenir indésirables et éliminables. Le pouvoir le plus important d’élimination, dont quasiment personne ne parle, et Foucault insiste sur ce point, tient au caractère paradoxalement suicidaire de l’État : « Mais ce qui fait que le pouvoir atomique est, pour le fonctionnement du pouvoir atomique actuel, une sorte de paradoxe difficile à contourner, sinon tout à fait incontournable, c’est que, dans le pouvoir de fabriquer et d’utiliser la bombe atomique, on a la mise en jeu d’un pouvoir qui est celui de tuer la vie elle-même. Et de se supprimer, par conséquent, comme pouvoir d’assurer la vie [16] ». D’autre part, si nous pensons aux réserves de bombes à hydrogène et au potentiel de destruction absolue de toute forme de vie dans la planète, nous devons reconnaître que le comble de l’État, son point culminant, est son pouvoir de destruction totale, d’un caractère totalement suicidaire. Foucault cite, pour compléter – et simplement pour toucher au noyau de la question biopolitique – que le caractère suicidaire de l’État arrive à son comble avec la fabrication de « …virus incontrôlables et universellement destructeurs [17] ».

9Le revers de la médaille, en ce qui concerne l’élimination, consiste dans le travail méticuleux de l’État lors de l’élimination de personnages politiques emblématiques. Citons le cas du Che Guevara, qui dérangeait l’empire américain au temps de la Guerre Froide. En Bolivie, où il a été emprisonné et assassiné, Che fut la victime de l’organisation paramilitaire rassemblée par un activiste d’extrême droite, Klaus Altmann, qui était en fait le capitaine de la SS Klaus Barbie (surnommé « le boucher de Lyon », pour avoir torturé et assassiné femmes, enfants et adultes en riant), confortablement installé au sein du pays latino-américain sous les auspices et avec l’appui financier de la CIA et des États Unis. Les américains voulaient s’assurer de la mort du Che, aussi l’agent de police Roberto Quintanilla a-t-il ordonné l’amputation de ses mains qui ont été envoyées à Washington pour une vérification des empreintes digitales. Ce policier fut récompensé par un consulat bolivien à Hambourg, en Allemagne, et quatre ans plus tard tué de trois tirs par une activiste de gauche. Monica Ertl, l’activiste, fut tuée à son tour dans une embuscade préparée par le bourreau Klaus Barbie, qui était au service des américains. Il est opportun de remarquer, l’idéologie mise à part, le déploiement d’intelligence qui peut être mobilisée en vue du travail d’élimination de certaines personnes, peu importe les moyens ou ceux qui exécutent le crime, l’assassinat [18].

10En ce qui concerne l’intimidation, citons un des thèmes les plus brûlants de l’actualité : la sécurité sociale [19]. Les prises de décision dans le cadre de la sécurité sociale peuvent amener les personnes à des conditions d’impuissance et de fragilité extrême, et les conduire à vivre dans un état de peur constante. En arriver à ce que certaines personnes et groupes sociaux cessent de toucher droits et bénéfices, ou, plus terrifiant, à ne plus avoir droit aux assistances médicales dont elles pourraient bénéficier, est une situation à laquelle nous sommes tous assujettis. Un tel processus d’intimidation conduit les gens à un état de soumission face aux chantages et aux humiliations, au nom d’une sécurité supposée qui ne se montre jamais inconditionnelle quand il est question d’assurer les travailleurs, dépendants qu’ils sont du système sécuritaire. Le mode de vie des gens se trouve encerclé et surveillé, la normalisation est progressivement mise en place. Des personnes de plus en plus dépendantes et soumises sont exposées à la merci des techniques subtiles du pouvoir, présentes à l’âge du contrôle et de la gouvernance. Elles sont rendues médicalement et légalement responsables de la vie qu’elles ont menée ou qu’elles mènent – si elles s’opposent aux normes préférables – et peuvent être exclues si elles ne s’adaptent pas aux règles du jeu bureaucratique et politique. Et ces règles de sécurité sont fluides, mobiles. Nous ne serons jamais en dehors d’une situation éventuelle de risque, situation dans laquelle nous pouvons être exposés aux difficultés et à l’abandon. D’autre part, on a tendance à intimider des sujets malades qui ne suivent pas rigoureusement les régimes et les comportements attendus durant un traitement médical donné, jusqu’au point où ils ne pourront plus avoir droit à l’assistance s’ils ne se conduisent pas comme on l’espère.

11Un cas d’intimidation particulièrement émouvant est celui du leader syndical argentin Agustín Tosco, « El Gringo ». Malade, souffrant de problèmes respiratoires comme Che Guevara, il fut conduit à la mort d’une singulière façon lors de sa cavale dans les montagnes de Córdoba (Argentine). Tous les hôpitaux et médecins de la région furent constamment contrôlés (et, bien entendu, menacés et intimidés), constamment surveillés pour qu’il ne reçoive aucune assistance médicale, ce qui l’a mené à sa mort, en accord, cela dit, avec l’idée même de la biopolitique et de son second principe, celui de « laisser mourir [20] ».

12S’agissant de l’exclusion, on ne devra jamais oublier que celle-ci est de l’ordre de l’élimination réelle, là où beaucoup la comprennent comme étant « symbolique ». L’exclusion consiste en un mode terrible d’élision, en une manière de faire disparaître des gens. La perception de Foucault est subtile : « … par mise à mort je n’entends pas simplement le meurtre direct, mais aussi ce qui peut être meurtre indirect : le fait d’exposer à la mort, de multiplier pour certains le risque de mort ou, tout simplement, la mort politique, l’expulsion, le rejet, etc. [21] ». Songeons à la multitude de ceux qui sont menacés par la faim dans les pays périphériques, de ceux qui abandonnent leurs foyers et leur pays, souvent sans ne rien pouvoir emporter, les grands contingents populaires qui partent à la recherche d’une vie meilleure (même si celle-ci doit être une vie humiliée). Ce sont ainsi des millions de personnes qui se retrouvent dans d’autres pays et sur d’autres continents, déracinées, souvent considérées comme indésirables et comme parias dans ces pays où elles parviennent à entrer. Les routes d’accès aux pays « centraux » sont dangereuses, les chemins sont tortueux, des milliers meurent lentement sur des paquebots [22] et d’autres véhicules inadéquats, ou simplement assassinés par des trafiquants de cargaison humaine. Souvent sans appui légal à l’étranger, ces personnes vivent exclues du rapport social et des droits garantis par l’État. Ils sont transformés en travailleurs à bas coût sans aucune prise en charge sociale ou patronale. Les exclus, les exilés sont la chair peu couteûse du capitalisme, chair à la fois jetable et méprisée. La grande masse de l’exclusion est ainsi constituée d’étrangers et d’apatrides.

13Une dernière et brève observation concernant les rapports de l’État et du crime : si l’État porte la violence à sa racine, la résistance au pouvoir doit viser l’élimination de l’État lui-même et du terrorisme d’État. Toutefois, la résistance au pouvoir n’est pas uniquement politique. Elle a pour objectif la vie et sa préservation, et non pas seulement la défense des modes de vie ; elle veut surtout la défense de la vie sur la planète. Aujourd’hui, face à la biopolitique et contre celle-ci, nous luttons sous les couleurs d’un drapeau éco-politique.

Notes

  • [1]
    Foucault, Il faut défendre la société, Paris 1997, p. 214.
  • [2]
    Ibidem, p. 220.
  • [3]
    Ibidem.
  • [4]
    Ibidem, p. 226-227.
  • [5]
    Foucault, Dits et écrits. 1954-1988. Paris, Gallimard, 1994, vol. IV, p. 224.
  • [6]
    Ibidem, p. 225.
  • [7]
    Dans ce cas, il faut remarquer que pour Foucault, l’idée de « coup d’État » est synonyme d’« état de siège » ou même d’« état d’exception », une situation déclenchée par des dispositifs constitutionnels ou légaux mis en place par l’État lui-même en cas de menace (réelle ou supposée) externe ou interne. La notion traditionnelle ou habituelle de coup d’État serait, à son tour, la prise du pouvoir par des moyens imprévisibles et illégaux. Le premier cas fait l’objet de l’analyse du philosophe, il est donc parfaitement pertinent que l’on fasse l’association entre Coup d’État et Terrorisme d’État.
  • [8]
    Foucault, Sécurité, territoire, population, Paris, Seuil/Gallimard 2004, p. 267.
  • [9]
    Ibidem, p. 269.
  • [10]
    Comme l’a bien démontré Roberto Nigro dans sa présentation lors de la Rencontre « Terrorisme d’État » (Rio de Janeiro), du 26/11/2012, sous le titre « Terrorisme d’État, coup d’État, exclusion ».
  • [11]
    Foucault, Sécurité, territoire, population, op. cit., p. 270.
  • [12]
    Ibidem, p. 272-273.
  • [13]
    Texte 306 de Dits et écrits.
  • [14]
    Ibidem, p. 229.
  • [15]
    Dans un entretien avec le journaliste Ceverino Reato, le géneral Jorge Videla (Argentine) révèle que, dans des décrets privés, les commandants militaires de la dictature argentine entre 1976 et 1981 ont été autorisés à utiliser l’acronyme « DF » pour indiquer que quelqu’un devait être éliminé. Cette marque signifiait « disposición final » et indiquait originellement des bottes et uniformes qui ne servaient plus. Dans cette période, l’acronyme a été utilisé pour désigner ceux qui ont été tués pour des raisons politiques. Videla lui-même a reconnu avoir utilisé cette inscription nombre de fois sur des documents variés, et a calculé que 9 000 personnes ont été éliminées de cette façon.
  • [16]
    Foucault, Histoire de la sexualité I. La Volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976, p. 226.
  • [17]
    Ibidem, p. 226.
  • [18]
    Comme a eu lieu récemment l’élimination d’Oussama Ben Laden, exécution assistée par le haut commandement de la Maison Blanche et par Barack Obama.
  • [19]
    Sur ce sujet, nous recommandons le texte 325 de Dits et écrits, dont le titre est : « Un système fini face à une demande infinie ».
  • [20]
    Les conditions pour qu’il puisse survivre, d’autre part, ont été éliminées.
  • [21]
    Foucault, « Il faut défendre la société », Paris, Seuil/Gallimard, 1997, p. 228-229.
  • [22]
    Voir à ce sujet le texte 355 de Dits et Écrits, « Face aux gouvernements, les droits de l’homme ».